|Accueil|Tome 2|commentaire Tome1|commentaire Tome 3|commentaire Tome 4|commentaire Tome 5|commentaire Tome 6|commentaire Tome 7|commentaire Tome 8|commentaire Tome 9|commentaire Tome 10|commentaire Tome 11|commentaire Tome 12 commentaire Tome 13| commentaire Tome 14| commentaire Tome 15| commentaire Tome 16| commentaire Tome 17| commentaire Tome 18| commentaire Tome 19| commentaire Tome 20| commentaire Tome 21|
Commentaires à propos du tome 2

L'apocalypsebas

apoL’an mil semble s’être passé sans véritable peur de la survenue de l’apocalypse annoncée dans des écrits du début de l'aire chrétienne, tout d’abord parce que peu de contemporains connaissaient réellement la date et ensuite parceque les interprétations des textes furent multiples. Il semble que certains chroniqueurs aient largement exagéré rétrospectivement cette « pseudo-peur ». La rédaction de l'apocalypse est attribuée à Jean l'évangéliste qui vécut sous Néron. L'une des multiples bthéories explicatives de ce texte est dite "Millénariste", elle prévoyait le règne de Dieu pour mille ans et le retour de Satan ensuite. D'où l'idée de la fin du monde vers l'an Mil. Les quatre cavaliers de l'apocalypse, apparaissent au livre six de l'apocalypse. Leur chevauchée inaugure le début de la fin du monde.

Affaires Limousines

Guy retint effectivement prisonnier à Limoges Grimoald, l’évêque d’Angoulème et abbé de Brantôme, pour une querelle au sujet de la possession de l'abbaye de Brantôme. Guy alla plaider vainement sa cause jusqu’à Rome où il fut condamné à restituer l’abbaye à Grimoald. La réputation de Grimoald était cependant très mauvaise comme en atteste Adémar de Chavannes dans ses écrits, qui en faisait un évêque sans scrupule et adepte de la simonie. Grimoald fut réellement condamné par le Pape à bâtir une cathédrale à Angoulême avec les bénéfices de l'abbaye de Brantôme et il exécuta cet ordre. La nouvelle cathédrale d’Angoulême fut ainsi consacrée en 1017. Ce Grimoald n'était donc pas aussi noir que nous l'avons dépint et il a bien obéi aux ordres du Pape sans qu'il soit besoin de lui appliquer quelques châtiments sur l'arrière train, comme nous le rapportons dans le livre ...clocher

chasseDe cette célèbre abbaye de Brantôme, objet de tant de convoitises, il persiste aujourd'hui le plus ancien clocher campanile à gâble de France, que les moines étaient en train de construire lors du passage de Guy et Lou lors de la campagne en Périgord du Tome 1. Le reliquaire de Saint Sicaire, quant à lui, n'est plus celui de que nous décrivons dans le tome 1 (que Lou avait ignominieusement emprunté comme on s'en souvient).

La lutte entre Guy et Hugues de Cargilesse au sujet du château de Brosse fut réelle. Ce dernier captura Adémar, le fils de Guy, à Saint-Benoit-du-Sault et se fit rendre le château en menaçant de le décapiter devant les murailles. Guy finit néanmoins par récupérer la puissante forteresse, qui fut administrée ensuite par son frère Géraud.
Le Duc d’Aquitaine, Guillaume V, épousa en première noce Adalmode la sœur de Guy, qui était veuve du comte de la Marche. Sous la direction de ce Guillaume, justement surnommé le grand, le duché d’Aquitaine acquit une puissance et une réputation jamais atteintes jusqu’alors.

Le pape Sylvestre

Gerber d’Aurillac, devint le pape Sylvestre II aux dates rapportées dans le livre. Sa vie n’est pas romancée dans notre récit, il fut le précepteur d’Othon, le futur empereur germanique et le secrétaire d’Hugues Capet. Il succéda à Arnoul comme Archevêque de Reims avant d'être élu Pape sur proposition d'Othon III. Il fut par ailleurs le savant décrit dans  le récit, ses ouvrages de mathématiques firent autorité en leur temps et on considère que c’est lui qui introduisit le « zero » dans la communauté scientifique Chrétienne.pape2pape

 

 

 

 

 

Foulques Nerramon

Foulques Nerra fut Comte d’Anjou aux dates précisées et Lisois d’Ambroise son fouksénéchal. La personnalité de Foulques, probablement moins noire que rapportée dans le livre, fut néanmoins des plus extravagantes. Il alterna les pires exactions, notamment la condamnation au bucher de sa première femme et peut être l’incendie d’Angers, avec trois pèlerinages en Terre Sainte (il mourut au retour du troisième). Ce fut un grand bâtisseur de châteaux forts et d’églises sur ses terres. Il guerroya toute sa vie contre ses voisins, surtout Eudes II de Blois et même le roi Robert, comme nous le verrons dans la suite de ce récit.
Les tournois tels que celui rapporté dans le livre se développèrent vers les XIIème et XIIIème siècles. Au XIème siècle ces rencontres étaient plutôt des mêlées ressemblant à de véritables batailles où les morts et les blessés étaient nombreux. La codification de ces affrontements sous forme de joutes se fit essentiellement pendant les deux siècles suivants.

Médecine

La saignée est une pratique médicale dont l'origine est très ancienne, Hippocrate et Galien la préconisait déjà, permettant de diminué un excédent de sang dans la théories des humeurs. Elle fut plus que largement pratiquée par les médecins pendant des siècles avec des résultats très contestables. Mathilde et Hildeburgue avaient raison de s'en méfier. Une des dernières (bonnes) indications de la saignée, qui a persistée jusqu'à nos jours, est l'oedème aigue du poumon (même si nous avons aujourd'hui des médicaments qui peuvent la faire éviter), car cela permet de diminuer l'engorgement pulmonaire qui emporte le malade, Jean avait donc raison en préconisant une saignée pour Hildeburgue, ceci lui a permi à la guerisseuse de ne pas mourir de la poussée d'oedème aiguë du poumon qu'elle a présentée. Malheureusement l'insuffisance cardiaque terminale d'Hildeburgue l'a emportée dès le lendemain et Jean n'avait pas les moyens de lutter contre cette maladie qui tue encore bien des patients de nos jours .

L'idée de Jean sur l'explication du mal des Ardents est la bonne, il faudra cependant des siècles pour que l'on comprenne la hdresponsabilité de l'ergot du seigle dans cette pathologie. Ce n'est en effet qu'au XVIème siècle que ce parasite du seigle sera identifié comme aidant à la contraction utérine après les accouchements. Il faudra attendre le XVIIème siècle pour que le lien entre cet ergot et le mal des Ardents soit reconnu. Mais Jean n'en est pas à ça près, comme nous le verrons dans les livres suivants, il sera très en avance sur son temps dans ses découvertes médicales.

L'explication (hasardeuse) que nous faisons par l'intermédiaire de Jean, du miracle des ardents, nous semble la plus vraissemblable : le jeun de 3 jours imposé par Alduin a certainement fait beaucoup de bien à tous les malades qui continuaient à s'intoxiquer avec le pain de seigle ergoté, cela a probablement permis une rémission du mal pour beaucoup d'entre eux, l'ouverture des réserves de la vicomté a par ailleurs permis à la population famélique d'avoir une alimentation de meilleure qualité. Il est probable que tout ceci ne fut que temporaire et que le mal reprit par la suite, mais ça l'histoire ne le dit pas ... Ceci n'engage naturellement que le mécréant que je suis, certains continuent à voir l'intervention de Saint Martial dans le miracle des Ardents.

On attribue généralement à Ambroise Paré la découverte des ligatures vasculaires au XVIème siècle, mais en fait Abulcasis, grand chirurgien à la cours des califes de Cordoue, avait proposé ce traitement dès le début du XIème siècle. Ce n'est pas Anne qui traduisit en Latin pour la première fois ce grand médecin arabe, comme nous le disons dans le récit, mais Gérard de Crémone au XIIème siècle. Son livre majeur, Al-Tarsif, sera un manuel de référence pendant tout le moyen-âge et la renaissance dans les mondes chrétiens et arabes. Aboulcassis fut aussi le premier à décrire la grossesse extra-utérine, toujours mortelle à l'époque, mais nous reviendrons sur ce point dans les tomes futurs de notre Saga.

L’invention de la boussole (une autre trouvaille de Jean dans le livre) est attribuée aux chinois vers l’an mil, elle ne fera son apparition en Europe, en Italie qu'au XIIème siècle. haut

Les 4 cavaliers de l'apocalypse : Le premier a un cheval blanc, il tient un arc : la conquête
Le deuxième a un cheval rouge-feu, il tient une épée : la guerre
Le troisième a un cheval noir, il tient une balance : la famine
Le quatrième a un cheval verdâtre, il tient une faux : la Mort.

Tige de seigle "ergoté", le parasite ressemble à l'ergot de la patte d'un coq, d'où son nom.
Extrait de la tenture représentant l'Apocalypse, réalisée à partir de 1374 par Nicolas Bataille. (Musée des Tapisseries, Angers.)
Le clocher de l'abbaye de Brantôme, la seule partie de l'abbaye actuelle qui date du XIème siècle.
La CHâsse actuelle de Saint Sicaire, celle que nous décrivons dans le tome 1 était beaucoup plus modeste !
L'Empereur Othon III sur son trône, le personnage à sa droite est le Pape Sylvestre II
Gerbert d'Aurillac, écolâtre à Reims enseigne à Fulbert et Robert le Pieux
La statue de Foulques Nerra que l'on peut voir à Angers
La forteresse de Moncontour : une place forte construite par Foulques Nerra
Le mal des Ardents aurait fait 40 000 morts en Limousin lors de l'épidémie qui survint à la fin du Xeme siècle.